Publié dans Economie

Filière « vanille » - Plus de la moitié des exportateurs manquent à leurs engagements

Publié le lundi, 27 mars 2023

50 exportateurs parmi les 88 agréés n’ont pas pu atteindre leurs objectifs « quantité » en termes d’achat de vanille, et ce pour diverses raisons. Une situation ayant provoqué entre autres le mécontentement des producteurs dans le nord de l’île, la semaine dernière. Une problématique que le Conseil national de la vanille a tenté de résoudre hier au Carlton, Anosy en convoquant l’ensemble des opérateurs ayant obtenu le précieux sésame permettant d’exporter pour cette année de campagne. « Nous sommes actuellement en train de voir toutes les alternatives et solutions envisageables avec les exportateurs. Il est probable que l’on procèdera à l’ouverture des agréments pour d’autres opérateurs qui sont sur liste d’attente. Mais nous devons voir s'ils ont de la vanille. Ils sont sur le point d’acheter de la vanille sur le marché intérieur et de l'exporter à l'étranger », a expliqué hier Edgard Razafindravahy, ministre de l’Industrialisation, du Commerce et de la Consommation, devant les représentants de la presse, à la sortie de la réunion à huit clos effectuée quelques heures auparavant avec les exportateurs de vanille. 

En quittant la réunion, le ministre a tout de même laissé le soin aux exportateurs de se concerter entre eux afin de trouver la meilleure des solutions qui conviendra aux opérateurs de la filière à tous les niveaux de la chaîne confondue. Après que ces derniers aient sortie leurs résolutions, le ministère entrera en scène pour appliquer les mesures d’accompagnement pour la concrétisation de ces solutions. 

« Road show »

Pour rappel, les autorités ont affiché une rare fermeté au mois de février dernier face à ces mêmes exportateurs en leur sommant de renouveler leurs engagements d’achat dans un délai de 15 jours. Passé ce délai, il a été prévu que ce serait l’Etat qui allait prendre en charge l’affaire. « En cas de défaillance ou de manquement de leur part, la quantité restante non achetée sera réattribuée par l’Etat au profit des autres exportateurs et fera l’objet d’un nouvel agrément », ont expliqué les autorités il y a un mois. En contrepartie de ce renouvellement d’engagement, l’Etat s’engage également à effectuer un « road show » avec les exportateurs pour mettre en place un plan d’achat et convaincre les potentiels acheteurs internationaux. 

Par la suite, afin de maintenir Madagascar à la place de leader mondial de la vanille et pour faire face à la concurrence qui est de plus en plus rude sur le marché, les exportateurs sont autorisés à écouler de la vanille « cuts » sur le marché. Il s’agit d’une vanille dont le taux de vanilline est inférieur à celui de la vanille « gourmet » que Madagascar exporte. D’un autre côté, le kilo de la vanille à l’exportation qui a été fixé à 250 dollars aura été la première source de contestation au niveau de certains opérateurs. Pourtant, à l’issue de nombreuses discussions, il semble difficile d’envisager une refonte de ce prix dans la mesure où les opportunistes y trouveront toujours leur compte en procédant à une fausse déclaration des recettes lors des procédures de rapatriement des devises, si jamais le prix FOB n’est plus fixé à 250 dollars. 

 

La Rédaction

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Editorial

  • Code de la … rue !
    Nos confrères et consœurs qui font et refont le tour de la ville afin de glaner des informations vraies et en direct ont fait de l’amer constat : il n’y a plus de loi à Antananarivo, pas de code d’hygiène, pas de code la route. Il n’y a que la loi de la rue qui tient ! La population vit sous la loi des barrages. En effet, les barrages font la loi partout ! Des barrages érigés par les Forces de l’ordre afin de limiter strictement l’accès sur certains sites jugés hautement sensibles, interdits au public comme celui de la Place de l’indépendance populairement nommé « Place du 13 mai ». L’objectif évident étant pour les FDS de garantir au mieux l’ordre public et pour les tenants du régime en place de s’assurer le maximum de sureté pour la stabilité. Pour leur part, les grévistes et les manifestants de rue…

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